Tenir
ODYSSÉE
Paroles et musique : Jacques Michel
C’était dans un autre temps c’était dans une autre vie J’voulais voir la lumière au bout du tunnel Je me sentais coincé dans mon petit réduit Je cherchais le chemin je cherchais l’étincelle
Dans cette obscurité tel était mon problème Comment trouver la voie et en sortir indemne J’n’étais même pas quelqu’un mais encore quelque chose Il faudrait tout d’abord que j’me métamorphose
Je venais je n’sais d’où et mon point de départ Était-il de partout était-il de nulle part J’n’étais pas amnésique mais j’étais sans mémoire J’aurais tout à apprendre sitôt sorti du noir Et puis un jour enfin baignant dans la lumière Je me suis retrouvé quelque part sur terre J’suis resté quelque temps dans la salle des pas perdus J’en ai franchi le seuil quand le temps fut venu
Et je poursuis ma quête et je poursuis ma route Maint’nant dans la clarté mais parfois dans le doute Je suis bien peu je sais mais je ne suis pas rien Fragment d’éternité fidèle à son destin
J’ai cheminé longtemps avant d’arriver où j’suis J’ai cheminé longtemps et j’n’ai pas fini Je prendrai d’autres formes d’autres tunnels d’autres chemins La route est perpétuelle le voyage est sans fin
Y A DES JOURS COMME ÇA
Paroles et musique : Jacques Michel
Y a des jours qui m’sont doux Comme tes mains sur mes joues Qui me frôlent, qui m’cajolent, qui m’enjôlent Y a des jours qui m’apaisent Qui m’rassurent qui m’protègent Y a des jours comme le creux de ton épaule
Mais y a des jours plus sombres Où je me sens seul au monde Sans appui sans écoute sans Joconde Y a des jours y a des jours comme ça Où le ciel est à son plus bas Y a des jours aussi lourds qu’une croix
Y a des jours qui m’touchent Comme tes lèvres sur ma bouche Qui m’allument qui m’enflamment qui me pâment Y a des jours qui m’enlacent Qui m’caressent qui m’embrassent Y a des jours attirants comme toi ma femme
Mais y a des jours qui m’agressent Quand la vie se fait tigresse Qui me griffent qui m’assaillent qui me blessent Y a des jours y a des jours comme ça Où le ciel est à son plus bas Y a des jours aussi lourds qu’une croix
Y a des nuits du tonnerre Comme tes jeux de tendre guerre Qui m’séduisent qui m’conquièrent qui me grisent Y a des nuits S.O.S Des appels amour-tendresse Y a des nuits attrayantes comme tes fesses
Y a des nuits d’armistice Douces comme la peau de tes cuisses Qui m’accueillent qui m’étreignent qui m’retiennent Oh y a des nuits y a des nuits comme ça Où la paix se signe dans les draps Y a des nuits y a des nuits extras Ah y a des jours y a des jours comme ça Y a des jours y a des jours comme ça
TENIR
Paroles et musique : Jacques Michel
J’avais la tête dans les nuages Tu avais les deux pieds sur terre Des milliers d’autres de notre âge Avaient aussi les yeux ouverts Nous étions jeunes nous étions beaux Nous étions fiers et marginaux L’avenir ne nous faisait pas peur Suffisait d’y mettre du cœur
Tenir le coup Sans jamais fléchir les genoux Nous désirions par-dessus tout Devenir « Maîtres chez nous »
Plusieurs obstacles sur notre chemin Mais nous nous n’avions peur de rien Faut c’qu’il faut pour se prendre en main Tel était notre seul refrain Et nous marchions la tête haute Vers ce but qui était le nôtre Assurer notre survivance « Égalité ou Indépendance »
Tenir le coup Sans jamais fléchir les genoux Nous désirions par-dessus tout Posséder un pays rien qu’à nous
SERAIS-TU FIÈRE DE LUI
Paroles et musique : Jacques Michel
Je vous revois comme si c’était hier Même s’il y a bien longtemps de cela Il cherchait déjà sa lumière Toi tu guidais déjà ses pas Il me l’a dit me l’a redit Tu as su entrevoir en lui Son potentiel et son talent Non pas d’artiste mais d’artisan
Qu’est-ce que tu lui dirais Si tu le revoyais Si tu l’entendais aujourd’hui Serais-tu fière de lui Serais-tu fière de lui
Il manquait un peu de culture Il manquait un peu de fini Mais toi tu lui as tant appris Malgré sa grosse tête dure Déterminé et volontaire Fort et fragile à la fois Il reconnaît tout ce qu’il te doit Il me l’a dit je te le jure
Qu’est-ce que tu lui dirais Si tu le revoyais Si tu l’entendais aujourd’hui Serais-tu fière de lui Serais-tu fière de lui
Depuis que tu n’es plus là Je vais t’en faire la confidence Jamais il n’a baissé les bras Sauf pour retrousser ses manches Rien dans les poches tout dans le cœur Jamais il n’a compté les heures Mais tant de fois sur le métier Le petit « con » s’est acharné
Qu’est-ce que tu lui dirais Si tu le revoyais Si tu l’entendais aujourd’hui Serais-tu fière de lui Serais-tu fière de lui
LE TEMPS C’EST D’L’ARGENT
Paroles et musique : Jacques Michel
Le temps c’est d’l’argent C’est ce qu’ils m’ont dit Ils m’ont fait dépenser le mien Ils en ont tiré tout l’profit J’aurais pu pour trois fois rien Être le banquier de ma vie Le gestionnaire de mes talents D’mes entrées d’mes sorties Mais… Faire « plusse » avec moins C’est ce qu’ils m’ont dit Je m’suis plié à ce slogan À ce mensonge à cette connerie Je m���suis dépensé sans compter Et je m’suis ruiné la santé Et j’ai hypothéqué ma vie J’leur en dois tout l’crédit
Comment éviter De se faire arnaquer Le pouvoir fait des règles Qui ne servent que ses intérêts Comment y échapper S’en débarrasser Pour moi les chances sont maigres Mais toi…toi tu peux encore tout changer
Je n’me suis pas épargné Je leur ai tout donné Gaspillé toutes mes énergies Pour faire tourner l’économie J’estime que c’est trop cher payé Que ça n’en valait pas le prix Me voilà faible et fatigué Je suis à leur merci
Comment éviter De se faire arnaquer Le pouvoir fait des règles Qui ne servent que ses intérêts Comment y échapper S’en débarrasser Pour moi les chances sont maigres Mais toi…toi tu peux encore tout changer
J’les ai enrichis mais c’n’est pas suffisant Ils me demandent en plus d’être reconnaissant
Me voici me voilà Même pas dans de beaux draps Au fond d’un CHSLD Où les soins laissent à désirer Quand j’suis chanceux quand j’ai d���la veine On m’accorde un bain par semaine J’ai peur de m’plaindre alors j’endure J’paie encore la facture
Comment éviter De se faire arnaquer Le pouvoir fait des règles Qui ne servent que ses intérêts Comment y échapper S’en débarrasser Pour moi les chances sont maigres Mais toi…
Comment éviter De se faire arnaquer Le pouvoir fait des règles Qui ne servent que ses intérêts Comment y échapper S’en débarrasser Pour moi les chances sont maigres Mais toi… toi tu peux encore tout changer Tout changer Tout changer
MON MODÈLE
Paroles et musique : Jacques Michel
Tu balançais tes mots par-delà les barrières Frondeur et insolent comme un adolescent Tu balançais tes mots comme ces lanceurs de pierres Comme ces guérilleros attaquant l’occupant
Ni Arafat ni Che Guevara Tu n’as pas mené les mêmes combats Mais tu m’as appris à revendiquer mes droits Toi mon modèle… Toi mon modèle…
Moi qui te connais bien beaucoup mieux que tout autre Jamais je n’ai douté de ta sincérité J’argumentais parfois mais la barre était haute J’étais encore trop jeune et sans maturité Ni Martin Luther King ni Nelson Mandela Tu as réussi tes propres exploits Et tu m’as appris à me tenir droit Toi mon modèle… Toi mon modèle…
Et aujourd’hui encore malgré les temps qui courent Tu refuses toujours de marcher à genoux Et aujourd’hui encore plus souvent qu’à ton tour Bien que fatigué tu te tiens encore debout
Ni Gandhi ni Dalaï-Lama Tu as tendu la main à plus faible que toi Et tu m’as appris à ouvrir mes bras Toi mon modèle … Toi mon modèle…
PARTIR
Paroles et musique : Jacques Michel
Coup d’tête ou coup d’cœur Partir pour ailleurs Quelque part n’importe où Échapper aux croqueurs de tout Échapper aux croqueurs c’est tout Coup dur ou coup d’foudre Partir avant d’en découdre Avec ou sans-le-sou Échapper aux croqueurs de tout Échapper aux croqueurs c’est tout
Partir oh oui partir En train en avion à dos d’âne En bateau à voiles ou à rames En autocar en caravane Partir oh oui partir Loin des croqueurs loin des croquants Aller voir la couleur du vent Et goûter la saveur du temps
Coup d’blues ou coup d’gueule Partir à deux ou tout seul Peu importe le coût Échapper aux croqueurs de tout Échapper aux croqueurs c’est tout Coup d’jeune ou coup d’vieux Partir quand on veut Muni d’un garde-fou Échapper aux croqueurs de tout Échapper aux croqueurs c’est tout
Partir oh oui partir À pied à vélo en moto En auto-stop à dos d’chameau En traversier ou en traîneau Partir oh oui partir Là où la course est inutile Là où le temps n’a pas d’aiguilles En Arctique ou bien aux Antilles
Prendre la mer Prendre la route Prendre les airs Coûte que coûte N’importe quand Plier bagage Prendre le large La clef des champs
Partir oh oui partir S’enfuir à la première occase S’évader de son Alcatraz Fuir sur les ailes de Pégase Partir oh oui partir Se réfugier dans la folie L’imaginaire la poésie Sous une pluie de confettis Partir oh oui partir
TU M’DISAIS
Paroles et musique : Jacques Michel
Tu m’disais nous deux c’est pour toute la vie Tant d’années envolées depuis Tu m’disais demain ce s’ra comme aujourd’hui Et puis tu rajoutais ceci Malgré tes cheveux blancs La fatigue des ans Malgré tes rides malgré le temps Je t’aimerai tout autant
Tu m’disais tu es celui que j’attendais Tant d’années écoulées depuis Tu m’disais je t’aime je t’aime comme jamais Jamais je n’ai aimé ainsi Tu m’le disais souvent Tellement passionnément Tu m’le disais à tout instant Mais qu’en est-il maintenant
Tu m’disais… tu m’disais… Tu m’disais… Mais qu’en est-il à présent
Tu m’le dis moins souvent Tu m’le dis de temps en temps Tu m’le dis moins passionnément Mais beaucoup plus tendrement Oui beaucoup plus tendrement Encore amoureusement
À LA VIE COMME À LA GUERRE
Paroles et musique : Jacques Michel
À la vie comme à la guerre Nul besoin d’être militaire Pour s’élancer tambour battant À l’assaut de nos rêves d’enfants Chacun notre arme en bandoulière On part rempli d’espoir mon frère Livrer des combats différents Avec nos cœurs de conquérants
Jeunes et solides comme le roc Et le moral gonflé à bloc Nous voici partant pour la gloire Pour rien de moins que nos victoires
À la vie comme à la guerre Nous voilà remplaçant nos pères Déjà tombés au champ des heures Ou éclopés par le labeur « Droit au but » quoiqu’il nous arrive C’est encore notre seule devise Jamais nous n’avons déserté Quand nous avons eu à batailler
Forts et solides comme le roc Et le moral gonflé à bloc Nous voilà partis pour la gloire Remportant nos propres victoires
À la vie comme à la guerre Après toutes ces années mon frère Plusieurs des nôtres sont tombés Nous sommes une armée décimée Bien sûr nous nous battons encore Mais nous nous battons en retraite Le doigt posé sur la gâchette Nous avançons narguant la mort
Jeunes et solides comme le roc Et le moral gonflé à bloc D’autres partiront pour la gloire Remporter leurs propres victoires
MON DINOSAURE EST FATIGUÉ
Paroles et musique : Jacques Michel
Mon dinosaure est fatigué Il demande à se reposer Il m’a mené un peu partout Et je lui dois déjà beaucoup Pourtant j’aurais tellement aimé Qu’il puisse encore me balader Mais sa demande est justifiée Et son repos bien mérité Mon dinosaure est fatigué
J’hypothéquerais le temps qu’il m’reste Pour qu’il retrouve sa jeunesse Ces années où je le formais Et corrigeais ses maladresses Moi qui ai suivi son parcours Qui fus témoin de ses progrès Sans ses efforts de tous les jours Je s’rais resté où j’en étais
Moi chaque fois qu’il va me manquer Sûr que je chercherai à le retrouver À le revoir dans ses jeunes années Oui mais mais…oui oui mais…
Pour son tout dernier tour de piste S’il ralentit un peu le pas Ce s’ra pour prolonger je crois La joie de ceux qui l’applaudissent Pour votre soutien votre appui Prodigués tout au long des ans Il vous est très reconnaissant Et pour lui je vous dis merci
Moi chaque fois qu’il va me manquer Sûr que je chercherai à le retrouver À le revoir dans ses jeunes années Sur You Tube sur You Tube